Comment communiquer sur ses engagements RSE ?

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Aujourd’hui plus qu’hier, l’engagement RSE ne peut plus être un « bonus ». Il doit s’inscrire dans la raison d’être de l’entreprise et dans sa communication. Être aligné sur le fond comme sur la forme. La proposition de valeur de l’entreprise doit intégrer au cœur de son business model les dimensions du développement durable, de l’éthique et du soutenable. 
Cependant, il ne peut pas y avoir de bonnes stratégies RSE sans une bonne communication RSE.
Dans cet article, vous explorez les différents outils, normes et bons procédés pour communiquer au mieux sur vos démarches RSE.

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1. Une communication RSE focalisée sur des sujets de fond

Trop souvent, les entreprises mettent en avant des sujets secondaires dans leur communication RSE, ce qui dilue leur réelle responsabilité et engagement. Pour une communication éthique, nous devons plutôt nous concentrer sur des initiatives significatives et concrètes qui font la différence. Exit le greenwashing !

On retrouve souvent dans la communication RSE des entreprises et des marques, une tendance à se focaliser sur des sujets secondaires : un peu de recyclage, un peu d’économie d’énergie, un don à une association ou un partenariat… Bien que ces sujets soient importants et ont une place légitime dans une communication éthique, il est crucial de ne pas les mettre en avant de manière excessive, car lorsqu’ils deviennent trop prépondérants, ils tendent à diluer le cœur de responsabilité et d’engagement de l’entreprise.

Ils détournent l’attention du public des véritables enjeux de la responsabilité sociale des entreprises. La communication RSE devrait plutôt se focaliser sur les initiatives et les actions significatives qui ont un réel impact sur la société et l’environnement. Cela implique de mettre en avant des engagements ambitieux et concrets, contre tout greenwashing.

Aujourd’hui la plupart des collaborateurs et citoyens attendent de la part des entreprises, un réel engagement fort sur les sujets de fond : comment l’entreprise produit à travers son ACV (= Analyse Cycle de Vie) ? Comment travaille-t-elle avec ses clients, ses collaborateurs et fournisseurs ? Que fait-elle pour se transformer en un business model durable ? Innove-t-elle durablement pour répondre à ces engagements RSE ?
L’action est la manière de démontrer son engagement.

Ainsi, une bonne stratégie de communication RSE c’est : donner une importance proportionnelle à l’impact des actions vertueuses de l’entreprise. 

2. Etablir un planning éditorial RSE

Établir un planning éditorial RSE permet, non seulement de structurer et prioriser efficacement sa communication, mais aussi de garantir une diffusion régulière et cohérente des contenus liés à la responsabilité sociale et environnementale.

Un aspect essentiel du planning éditorial RSE est de définir les différents formats de contenus à prévoir. Cela peut inclure des articles de blog, des vidéos, des infographies, des témoignages, des études de cas, des rapports d’impact, des newsletters, et bien d’autres encore. Diversifier les formats permet d’atteindre différents types de publics et de transmettre efficacement les messages clés de manière attrayante.

En parallèle, il est primordial d’identifier les publics cibles pour chaque contenu. Il s’agit de déterminer à qui s’adresse chaque message spécifique, que ce soit les collaborateurs de l’entreprise, les clients, les partenaires, les investisseurs ou même le grand public. En comprenant les attentes et les besoins de chaque public, il devient plus facile de personnaliser les contenus et de les rendre pertinents pour chaque groupe cible.

Une autre composante essentielle du planning éditorial RSE est d’établir les dates de publication des contenus. Il est recommandé de définir un calendrier prévisionnel sur plusieurs mois, de préférence sur 5 mois d’avance, en tenant compte des événements clés, des dates symboliques et des opportunités de communication spécifiques. Cela permet de s’organiser en amont, d’anticiper les échéances et de respecter une régularité dans la diffusion des contenus, ce qui renforce la crédibilité de l’entreprise.

Enfin, il est crucial d’assurer une coordination étroite entre la communication RSE et les actions globales de l’entreprise. Une image de marque cohérente et harmonieuse est essentielle pour instaurer la confiance et crédibiliser l’engagement RSE. Le planning éditorial RSE doit donc être aligné sur les objectifs et les valeurs de l’entreprise, en veillant à ce que la communication globale reflète la dimension responsable et durable de l’entreprise.

Avec une approche stratégique et proactive, le planning éditorial RSE devient un levier puissant pour renforcer l’engagement et l’impact positif de l’entreprise.

3. Une charte RSE claire et impactante

Afin d’orienter efficacement vos actions et votre communication, il est essentiel de créer une charte RSE claire et impactante. Il est essentiel d’établir une raison d’être solide, le “pourquoi” votre entreprise existe, retranscrit dans la Mission et les valeurs de votre entreprise. En définissant ces éléments fondamentaux, vous pourrez donner une direction stratégique et inspirante à votre démarche RSE, en accord avec vos convictions et les attentes de vos parties prenantes.
  • La mission de votre entreprise représente son objectif central et son activité principale. Il est important de définir clairement ce que votre entreprise fait et en quoi cela est utile pour ses parties prenantes et la société en général. Quels problèmes votre entreprise cherche-t-elle à résoudre ? Quels sont les besoins qu’elle satisfait ? Identifiez les acteurs cibles de votre entreprise et réfléchissez à la manière dont votre activité peut avoir un impact positif sur eux. La mission doit être alignée avec les principes de la RSE et refléter votre engagement envers la durabilité et le bien-être collectif.
  • Les valeurs de votre entreprise représentent ses convictions, son projet et sa vision à long terme. Elles définissent les principes éthiques qui guident vos actions et décisions. Réfléchissez à pourquoi votre entreprise fait ce qu’elle fait. Quelles sont ses motivations profondes ? Quelles sont les valeurs qui reflètent l’essence de votre entreprise ? Ces valeurs doivent être en accord avec les principes de la RSE tels que l’intégrité, la transparence, le respect des droits humains et environnementaux, la responsabilité sociale, etc. Elles doivent être partagées par l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise

4. Storytelling pour rassembler et activer

Le storytelling est un puissant outil pour toucher les émotions, créer des connexions et mobiliser nos parties prenantes. Raconter des histoires authentiques autour de nos engagements et nos valeurs permettra de susciter l’identification et l’engagement de notre audience.

Par-delà une stratégie RSE bien élaborée et une simple transmission d’informations, il est crucial d’adopter une approche qui englobe et anime les parties prenantes. Le storytelling est bien plus qu’une simple technique narrative. C’est un moyen puissant de toucher les émotions, de créer des connexions et d’inciter à l’action autour de votre marque.

Le storytelling permet de raconter des histoires authentiques qui font écho aux valeurs et aux préoccupations des parties prenantes. En utilisant des récits percutants, les entreprises peuvent susciter des émotions et engager les publics cibles dans leur démarche RSE. Par exemple, en partageant des histoires de réussites environnementales ou de projets sociaux importants, les entreprises créent des connexions émotionnelles fortes avec leurs audiences, favorisant ainsi l’identification et un capital de sympathie pour celle-ci.

Le storytelling est un moyen puissant de communiquer la vision et les valeurs d’une entreprise en matière de durabilité et de responsabilité sociale. En racontant des histoires qui illustrent sa raison d’être et ses principes fondamentaux, les entreprises peuvent inspirer leurs parties prenantes et les mobiliser autour d’une mission commune. Le storytelling permet de donner vie aux engagements éco-responsables de l’entreprise et de montrer concrètement comment elle contribue à un monde meilleur.

En intégrant le storytelling dans la communication RSE, les entreprises renforcent leur crédibilité et leur notoriété. En partageant des histoires authentiques et transparentes sur leurs actions durables, elles démontrent leur engagement réel et leur impact positif. Ces récits suscitent l’admiration, encouragent les interactions sociales et stimulent la viralité sur les médias sociaux. Ainsi, les entreprises positionnent leur marque comme étant socialement responsable, ce qui peut attirer de nouveaux clients, partenaires et talents.

Le storytelling peut également jouer un rôle clé dans l’incitation aux actions concrètes de la part des parties prenantes. En racontant des histoires qui mettent en avant des initiatives réussies, des projets d’innovation ou des bonnes pratiques, les entreprises inspirent les autres à emboîter le pas et à participer à la construction d’un avenir durable. Le storytelling peut être un puissant levier pour mobiliser les parties prenantes et les transformer en véritables acteurs du changement.

5. Les 7 thématiques de la norme ISO 26 000

La norme ISO 26 000, adoptée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO), fournit aux organisations un cadre solide pour évaluer leurs impacts en matière de responsabilité sociale. Elle propose 7 thématiques clés qui guident l’évaluation des pratiques et des actions mises en œuvre par les entreprises. Ces 7 thématiques sont un levier important pour promouvoir la responsabilité de votre organisation.

🚨 Warning !

La norme ISO 26 000, n’est pas une certification à proprement parler. En revanche, c’est le texte qui sert de référence aux organismes certificateurs pour élaborer leurs labels et certification RSE. Pour obtenir un label RSE, il faut s’adresser à des organismes certificateurs.


La première étape pour communiquer de manière responsable est de bien comprendre les 7 thématiques clés de la norme ISO 26 000. Il s’agit :

  • De la gouvernance de l’organisation,
  • Des droits de l’humain
  • Des relations et conditions de travail
  • De l’environnement
  • De la loyauté des pratiques
  • Du respect des consommateurs
  • Et du développement local.

En comprenant ces thématiques, vous pourrez identifier les actions et les initiatives de votre entreprise qui correspondent à chacune d’entre elles. Quelles sont les actions que vous avez déjà entreprises pour respecter les principes de la norme ? Quelles sont les pratiques exemplaires que vous souhaitez mettre en avant ? Identifiez ces points forts pour pouvoir les communiquer de manière efficace.

Utiliser les thématiques de la norme ISO 26 000 comme guide est un bon moyen pour structurer votre stratégie de communication et mettre en avant vos engagements et vos actions RSE de manière claire et pertinente.

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6. La transparence, le socle de toute communication RSE

La transparence est essentielle pour inspirer confiance et éviter tout soupçon de greenwashing. En étant transparents sur nos pratiques durables, nous renforçons notre crédibilité et bâtissons une entreprise responsable et tournée vers l’avenir.

Que du bon sens : une entreprise transparente est une entreprise qui inspire confiance. Elle attire les prospects, les investisseurs et les clients qui voient en elle un acteur engagé digne de leur confiance.

D’un point de vue interne, cette transparence renforce l’engagement des collaborateurs et crée une atmosphère propice à la réussite collective.

Des employés engagés et des clients fidèles sont les fondations d’une entreprise pérenne et florissante.

La transparence en matière de responsabilité sociale et environnementale évite tout soupçon de greenwashing, qui pourrait nuire gravement à la crédibilité et à l’image de l’entreprise. En communiquant de manière transparente sur vos pratiques durables, vous garantissez à vos partenaires et à vos consommateurs l’authenticité de vos engagements.

La transparence est le maître mot pour bâtir une entreprise solide, responsable et tournée vers l’avenir.

🚨 Warning !
Depuis le 1er janvier 2023, la loi Climat et Résilience reconnaît le greenwashing et le code de la consommation le qualifie comme une pratique commerciale trompeuse. Désormais, une entreprise peut être sanctionnée d’une amende de 100 000 € si elle prétend qu’un produit est « neutre en carbone » sans avoir mis en place une démarche rigoureuse et sincère pour prouver l’impact écologique réel du produit.

7. Communiquer en toute transparence sur son Bilan Carbone

Réaliser son Bilan Carbone est une preuve d’engagement incontournable. Cela permet de maîtriser l’impact environnemental, de gagner en compétitivité et d’anticiper les nouvelles réglementations.

Réaliser son bilan carbone permet non seulement de maîtriser l’impact environnemental de son entreprise, mais aussi de se construire un avantage concurrentiel et d’anticiper la loi (selon l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 de l’Accord de Paris).

Grâce au Bilan Carbone, créé par Jean-Marc Jancovici, de nombreux organismes proposent l’évaluation et le pilotage de votre empreinte carbone. Même si vous n’êtes pas (encore) l’élève modèle de l’écologie. En communiquant sur votre Bilan Carbonne, vous communiquez en toute transparence sur votre souhait de vous améliorer et devenir une marque éthique et responsable. C’est un premier pas dans la réduction d’impact.
Vous concrétisez et renforcez votre image de marque et boostez votre marque employeur !

Réaliser un bilan carbone est devenu une pratique de plus en plus répandue et bientôt indispensable pour toute entreprise. Cet outil permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités d’une entreprise, et offre de nombreux avantages tant sur le plan environnemental que sur le plan économique.

La réalisation d’un bilan carbone permet à une entreprise de prendre pleinement conscience de son empreinte environnementale et d’identifier les sources d’émissions de gaz à effet de serre : que ce soit dans la production, la logistique, les déplacements professionnels, ou encore la consommation d’énergie.

Une fois les sources d’émissions identifiées, l’entreprise peut mettre en place des actions concrètes visant à réduire son empreinte carbone. Le bilan carbone permet de prioriser les initiatives les plus efficaces et d’orienter les investissements vers des solutions durables. Cela peut impliquer l’adoption de technologies plus propres, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la transformation de la supply chain ou encore le recours à des fournisseurs plus respectueux de l’environnement. Ces mesures permettent de renforcer la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise, tout en générant des économies à long terme.

8. Un positionnement fort : vers une entreprise à Mission

Concurrence, emploi et écologie

Une entreprise doit composer sur un marché où la concurrence est rude, où le besoin urgent de nouveaux talents est historique et les enjeux climatiques sont de taille. Il est essentiel qu’elle se démarque et parvienne à faire ressortir son essence même.

Pour répondre à cette équation économique, sociale et environnementale, les entreprises les plus courageuses cherchent à redéfinir leur raison d’être et à avoir un impact positif réel sur la société. Elles se tournent vers le statut d’entreprise à mission, une démarche qui va au-delà de la simple recherche du profit et qui inscrit dans le marbre cette volonté d’être en adéquation entre vision et action.

C’est une déclaration qui incarne la raison d’être de l’entreprise et qui guide toutes ses actions et décisions stratégiques. En définissant clairement sa mission, une entreprise se donne un cap à suivre et affiche son engagement fort envers de nombreux acteurs.